Le spectacle Moi, Ma Chambre, Ma Rue est le premier volet d’une série de pièces autour de l’accumulation des déchets plastiques. En 2022 et 2023, le duo Fila Fila Manani et la pièce de groupe Mer Plastique voient le jour, comme une suite donnée à cette problématique poétisée.
Le point de départ est la chambre bamakoise du danseur : un interieur en désordre où s’accumulent toutes les traces éparses de la vie. Dehors, la rue bamakoise.
Même accumulation d’objets divers, de déchets, anarchie des pancartes et chaussées défoncées. Pourquoi ce désordre ? Quel malaise reflète-t-il ? Comment la vie parvient à s’y développer, à lui donner forme, à le contester ?
La danse exprime les correspondances entre la personnalité de l’artiste et cet environnement chaotique, plastique.
« Moi », c’est le parcours de Tidiani. De son enfance dans un petit village au Nord du Mali à la découverte de la capitale Bamako. Ses errances puis son engagement dans l’art chorégraphique. La chorégraphie est faite de tous ces gestes, les questionnements de ce parcours, l’étonnement de son regard dans la capitale.
« Ma chambre », c’est la chambre bamakoise du danseur, située à l’intérieur de son école de danse : un désordre où s’accumulent toutes les traces éparses de la vie, un lieu de vie partagé avec d’autres artistes, l’endroit des gestes du quotidien (se reposer, cuisiner, prier, partager…). Ce sont aussi ces actions simples qui ont inspiré la chorégraphie. A partir d’un objet du quotidien de cette chambre, un simple tapis, est venue une chorégraphie unique, troublante et étrange, où l’interprète se transforme en une forme mi-humaine mi-animale. L’objet prend vie, semble danser par lui même.
« Ma rue », le dehors, la rue bamakoise. Même accumulation d’objets divers, de déchets, anarchie des pancartes et chaussées défoncées. Une atmosphère joyeuse, l’entraide des amis, les cours d’art martiaux dispensés gratuitement dans l’espace public.
Sur scène, une multitude de sacs plastiques colorés et ordonnés, prennent eux aussi vie, habitent et virevoltent sur le plateau, réagissant au mouvements du danseur mais toujours libres de mener leur propre trajectoire.
Ce spectacle entre danse et performance ne porte pas de jugement sur un désordre apparent mais tend plutôt à le sublimer. Il peut amener à se questionner sur la liberté, la beauté du monde, la vie invisible qui nous entoure et qui habite des objets apparemment inanimés. La danse exprime les correspondances entre la personnalité de l’artiste et cet environnement chaotique.
Tout public à partir de 3 ans
Durée : 30 minutes
Distribution :
Chorégraphie et interprétation : Tidiani N’Diaye
Regard extérieur : Soulaymane Sanogo
Production : Copier Coller
Avec le soutien de : Life Long Burning, Cinéma et Culture d’Afrique, La ville d’Angers, Crous, OCIA / CCN de Montpellier, Le Grutli, Honolulu, 783 Nantes