WAX est une pièce qui se joue des codes de nos sociétés contemporaines, qui interroge le rôle de spectateur perpétuel dans lequel l’occident enferme peu à peu les individus, la société des témoins. Elle questionne la mise en scène de soi jusqu’à l’absurde, jusqu’au point où la communication aseptisée vient remplacer le dialogue, la négation du corps découpé en morceaux choisis pour être exposé. La mise en scène s’amuse à mettre le spectateur dans l’œil d’un photographe, l’installation du wax faisant ouvertement référence au studio photo de Malik Sidibé.
La pièce Wax est construite sous la forme d’un dialogue à plusieurs échelles, entre deux personnages.
Au départ, les danseurs aveugles sont enfermés dans leur sphère individuelle, pantomimes grotesques réalisant sans s’en apercevoir la même idée de l’homme. Ils sont hors sol. Intervient alors la prise de conscience de l’altérité, la recherche d’un idéal au-delà de ce qui est simplement donné à voir, c’est la descente. La danse devient langage, elle est support du dialogue entre les deux individus, mais également avec le spectateur. On change d’univers. Le langage n’est pas immatériel, il est corps. Un corps subtil, mais il est corps, il invite à l’émancipation. Ce sont des tentatives, mais le chorégraphe ne nous livre aucune vérité, ses personnages sont lancés dans une quête, débarrassés de leurs chaînes, de leurs illusions, du doux confort de leurs préjugés, ils avancent dans le chaos et le spectateur les accompagne. Libérés des certitudes, nous voici dans l’univers du doute. La danse se fait plus sombre, une violence sourde se propage. L’écriture chorégraphique s’appuiera sur un travail sur les extrémités des corps, des motifs répétitifs effectués en unisson ou en décalé et des matériaux issus de danses actuellement populaires en Afrique afin de mettre en avant les différentes facettes du wax.
Wax est une pièce qui se joue des codes de nos sociétés contemporaines, qui interroge le rôle de spectateur perpétuel dans lequel l’Occident enferme peu à peu les individus, la société des témoins. Elle questionne la mise en scène de soi jusqu’à l’absurde, jusqu’au point où la communication aseptisée vient remplacer le dialogue, la négation du corps découpé en morceaux choisis pour être exposés. La mise en scène peut mettre le spectateur dans l’oeil d’un photographe, l’installation du wax faisant clairement référence à un studio photo.
La scénographie a pour but de traduire plastiquement le paradoxe du wax aujourd’hui, tissu coloré, joyeux, que les africains se sont appropriés au quotidien mais qui est chargé de l’histoire de la colonisation. La scénographie de la pièce est une scène recouverte de wax, le fond de la scène et le sol habillés d’un tissu au motif répétitif et coloré. La force du dispositif repose sur l’effet de camouflage des danseurs qui, vêtus de wax identique au décor, se fondent avec l’arrière-plan afin d’attirer l’attention sur les extrémités des corps. Ce décor, s’apparentant à un studio photo, est le point de départ de l’histoire, une image forte, belle et envoûtante… la paroi de la caverne.
2020-2021
Tout public
Distribution :
Chorégraphie : Tidiani N’Diaye
Interprétation : Louis-Clément da Costa et Tidiani N’Diaye
Remerciements : Souleimane Sanogo et Oliver Tida Tida
Scénographie : Silvia Romanelli
Lumières et direction technique Brice Helbert
Création sonore Pierre Rativeau
Costumes Jean Kassim Dembélé, Valentine Solé et Jérôme Schmitt
Dramaturgie / regard extérieur Arthur Eskenazi
Production : Copier Coller
Production déléguée Les Bancs Publics
Coproduction : La Place de la Danse – CDCN Toulouse Occitanie, dans le cadre du dispositif Accueil Studio, Centre Chorégraphique National de Nantes, Atelier de Paris CDCN, Charleroi Danse
Accueil studio et soutien : Honolulu Nantes, Le PAD, TU Nantes, Pépinière Artistique Daviers, Embassy of Foreign Artists, Compagnie Gilles Jobin
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