KINTSUGI / Pauline Lavergne (France)
Kintsugi est un art décoratif japonais qui consiste en la réparation des vases en céramiques par une jointure en or.
La philosophie derrière cette pratique est celle de révéler l’histoire de l’objet, une forme de sublimation du passé de l’objet.
Le parallèle entre le kintsugi et le concept de résilience m’est apparu comme une évidence.
Mes recherches s’appuient sur le concept de résilience. Issu du latin resilentia, le terme « résilience » est habituellement utilisé en physique pour désigner la résistance au choc d’un métal par un rapport entre l’énergie cinétique absorbée nécessaire pour provoquer sa rupture et la surface de la section brisée. Transposée au domaine psychique, la résilience est définie comme « la capacité d’une personne ou d’un groupe à se développer et à se projeter dans l’avenir en dépit d’évènements déstabilisants, de conditions de vie difficiles ou de traumatismes parfois sévères ». Le traumatisme est ici interprété comme une rupture des liens avec le monde, une césure de sens, une intériorité envahie par l’angoisse de néantisation et un bris de l’unité de l’individu.
Durée : 20 min / Chorégraphie et interprétation : Pauline Lavergne / Assistant à la création : Louis-Clément Da Costa / Production : Compagnie Stunt / Avec le soutien de : Chez Georges, Studio Amplitude, Théâtre de l’Athénée